Un régime pauvre en glucides peut-il affecter le métabolisme des lipoprotéines insulino-résistantes ?


Publié par Medivizor le 31 mai 2022 dans Diabète sucré |

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En un mot

Cette étude a déterminé l’effet de la variation du contenu alimentaire en glucides et en graisses saturées sur les facteurs de risque de maladies cardiovasculaires (MCV) pendant le maintien de la perte de poids. Les auteurs ont conclu que la restriction des glucides améliorait la résistance à l’insuline sur le métabolisme des lipoprotéines, sans effets secondaires indésirables sur le cholestérol des lipoprotéines de basse densité (LDL) ni sur l’inflammation.

Un peu de contexte

Les graisses saturées sont un type de graisse alimentaire que l’on trouve dans les produits d’origine animale et les huiles tropicales telles que la noix de coco et la palme. Les graisses saturées sont un facteur de risque pour le développement de maladies cardiovasculaires. Ils sont associés à une augmentation du cholestérol LDL (« mauvais cholestérol ») qui peut entraîner une accumulation de cholestérol dans les artères. Les niveaux de cholestérol LDL peuvent être abaissés par des changements alimentaires. Le remplacement des graisses saturées par des graisses insaturées (présentes dans les noix, les avocats, l’huile d’olive et les graines) dans l’alimentation peut réduire le risque de maladies cardiovasculaires et de décès. Cependant, le remplacement des graisses saturées par des glucides hautement transformés dans l’alimentation ne réduit pas le risque de MCV et peut avoir un effet négatif sur le cholestérol LDL.

Les patients atteints de diabète de type 2 (T2D) ont une résistance à l’insuline dans laquelle les cellules du corps sont incapables de répondre efficacement à l’insuline. Cela se traduit par une glycémie élevée associée à des taux de cholestérol anormaux. Bien que les régimes pauvres en glucides avec des graisses saturées soient utilisés pour la gestion du DT2, l’effet des restrictions en glucides et des variations des graisses saturées sur l’élévation du cholestérol LDL et le risque de MCV n’est pas clair.

Méthodes et résultats

Cette étude a porté sur 147 participants atteints de diabète et/ou de maladies cardiovasculaires. Tous les patients avaient préalablement suivi un régime et perdu entre 10 et 14 % de leur poids corporel. Ils ont ensuite été répartis au hasard en 3 groupes pour des régimes d’entretien pendant 20 semaines.

Le groupe 1 était le régime pauvre en glucides qui se composait de 20% de glucides, 60% de matières grasses (21% de graisses saturées) et 20% de protéines. Le groupe 2 était le régime modéré en glucides qui contenait 40 % de glucides, 40 % de matières grasses (14 % de graisses saturées) et 20 % de protéines. Le groupe 3 était le régime riche en glucides qui contenait 60 % de glucides, 20 % de matières grasses (7 % de graisses saturées) et 20 % de protéines. Des échantillons de sang à jeun ont été prélevés et le score de résistance à l’insuline des lipoprotéines (LPIR) a été déterminé. Les triglycérides, le cholestérol HDL, le cholestérol LDL, l’adiponectine et les marqueurs inflammatoires ont été mesurés.

Une diminution du score LPIR a été observée avec le groupe 1 uniquement. Il n’y a pas eu de changement du LPIR dans le groupe 2 et une augmentation non significative dans le groupe 3. Les triglycérides, le cholestérol HDL, le cholestérol LDL, l’adiponectine et les marqueurs inflammatoires n’étaient pas différents en fonction des régimes alimentaires.

La ligne du bas

L’étude a révélé que la restriction glucidique entraînait des avantages dose-dépendants pour le métabolisme des lipoprotéines résistantes à l’insuline sans effets secondaires.

Les petits caractères

L’étude portait sur des adultes jeunes à d’âge moyen, relativement en bonne santé et présentant un faible taux de cholestérol LDL, de sorte que les résultats peuvent ne pas s’appliquer aux populations plus âgées, aux groupes à risque plus élevé ou à ceux qui ont des régimes alimentaires plus restrictifs.

Publié par :

La revue américaine de nutrition clinique

Titre original :

Effets d’un régime pauvre en glucides sur la dyslipoprotéinémie résistante à l’insuline – un essai d’alimentation contrôlé randomisé.

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